Acte II. Scène IV.
‘...Nous allons croquer du cafard...!’ Et de lui offrir huit bestioles vivantes. Le petit ne peut refuser car la faim le tenaille.
‘...Je vais épier par le soupirail si dés fois, il n’y aurait pas quelques détritus encore comestibles... ! En attendant de te servir portes cela à ton cou, j’en ai deux, un shadai (petit insigne juif gravé au nom de D ieu) ils appartenaient à mon grand père paternel Isaac, ca te protégera... !’
‘...C’est Achem... ? Il est beau Khana ... !’
Six mois se sont écoulés depuis que le jeune Otto est apparu dans la cave. Il partage la misérable chambre de sa jeune amie ainsi que les rares subsides que leur offre le quotidien. Elle est à ses petits soins. Elle trouve en lui surtout une compagnie et un jeune frère que le destin a réuni un soir de 1943, en attendant de retrouver sans doute un jour sa famille malgré sa grande appréhension.
Par son judas, elle surveillait toujours la rue en espérant de la voir apparaître.
Dehors, les bombardements ont diminué d’intensité. Quelques rares survivants l’air hagard déambulent parmi les décombres à la recherche de nourriture. Un grand calme règne dans cette ville morte.
Ainsi s’écoule le temps, ces temps de la peur où la mort rode sans discontinuer.
A Suivre...