Belgique : le parlement tiendra-t-il face à la burqa ?
La crise politique belge qui a conduit à la chute du gouvernement n’a pas empêché le parlement belge à voter la loi interdisant le port dans des lieux publics de « tout vêtement cachant totalement ou de manière principale le visage » communément appelé ‘’burqa ou Niqab’’.
La nuance est justement sur le fait que la Belgique n’interdit pas directement le voile islamique, mais tout vêtement qui pourrait cacher le visage et donc empêché l’identification d’une personne, et ce, hors période de carnaval… !
La Belgique est donc en passe de devenir le premier pays européen à se positionner contre ce symbole de l’Islam intégriste de plus en plus visible dans nos villes.
Ce petit pays d’environ dix millions d’habitants n’est pas à sa première tentative de mettre le doigt dans le dossier sensible, mais jusqu’où ira-t-il et pour combien de temps ?
Bien que l’interdiction soit votée par le parlement, il reste néanmoins des interrogations quant aux plus que probables amendements pouvant être apportés et aussi et surtout quant à l’application de cette loi, qui rappelons le, n’est pas encore entrée en vigueur.
Si la police de Nantes (France) a verbalisé une conductrice en niqab pour des raisons de sécurité routière, les réactions des inspecteurs de la police belge passeront à la loupe, du moins, pour certains quartiers des communes bruxelloises, telles que Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles et Saint-Josse.
Ces quartiers parfois aux allures de No-mans land, disons-le, où la police se fait souvent très discrète pour éviter de provoquer les riverains, étant donné qu’un simple contrôle de routine peut se transformer en émeutes (véritable rixe) !
Dans ces conditions, verbaliser une femme voilée d’une burqa ou d’un niqab relèverait d’une mission extraordinaire à confier à la police et exposerait celle-ci à un surplus d’actes d’agressions, déjà multiples, à son égard.
Une fois la loi entrée en vigueur, il reste à espérer que le gouvernement prenne les mesures nécessaires d’encadrement et veille aux conséquences de celle-ci.
Il est malheureusement fréquent de constater que les juifs sont pointés du doigt, désignés comme responsables des malheurs du monde et abandonnés à leur propre sort même pour des conflits tiers, laissant ainsi le champ libre aux intégristes musulmans d’exprimer leur mécontentement aux décisions du gouvernement.
Mécontentements qui passent et se justifient souvent par un prétexte qui paie toujours : l’importation du conflit au Moyen-Orient et trouver ensuite un bouc émissaire, le juif, pour justifier les actes de violences, la haine, le négationnisme et l’antisémitisme.
Rappelons néanmoins qu’il s’agit ici d’une loi belge votée par le parlement belge pour la Belgique ET NON d’une loi votée à la Knesset Israélienne pour la Belgique !
Une synagogue a été attaquée en représailles aux perquisitions menées par la police de Saint-Gilles (Bruxelles) au domicile du malfrat abattu le mois dernier, actes sans rapport avec le sujet.
Quelles seront les prochaines conséquences pour notre communauté, des effets néfastes relatifs à cette loi ?
Abel Limanya-Limbu